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Joan Enric Vives i Sicìlia

Arcivescovo cattolico e coprincipe di Andorra, Spagna
 biografia

1. L'Europe c’est plus que l'Union européenne .- Parmi les autres pays, les petits pays, la Principauté d'Andorre
- Je viens de ce petit pays Km2 468. avec 25.000 personnes de nationalité andorrane, et avec 83 000 habitants. Pays avec une tradition d'amitié, ouverture, neutralité, pacifique et toujours dans l'Europe. Elle est devenu riche dans le XXe siècle, et elle doit maintenant décider de leur avenir.
- Deux Co-princes, avec le Président de la République française, désormais S.E. Mr. N. Sarkozy. Une décision prise par l'amour pastorale de l’Église aux citoyens, comme un service à tous, pendant ils le voudront.
- Majorité catholique. Il n'a pas d'armée ni peine de mort ou la décriminalisation de l'avortement ou l'euthanasie, mais...
- Andorre replié sur elle a vécu isolée dans les montagnes (c'est l’idéal de voir les choses par le livre du XVIIIe siècle Manual Digest  d’Antoni Fiter i Rosell, de se fermer pour que ne nous changent) et maintenant nous voyons que l’Andorre s’ouvre et que devrat s’ouvrir.
- Constitution de 1993, et Accord trilatéral avec l'Espagne et la France en 1993, et Acord avec le Saint-Siège en 2008.
- Intégration complète des membres de l'UE? Un accord préférentiel? Comment peut et doit être la relation des petits pays comme Saint-Marin, Monaco, Andorre ... avec l'UE? Difficultés avec l'Union européenne des procureurs, le droit ...

2. Dans le chœur des interventions dans ce Panneau j’indiquerai seulement certains aspects qui m’intéressent le plus: Pour approfondir la vision de l'identité et les racines chrétiennes de l'Europe, exprimée dans deux caractéristiques fondamentales, la présence publique de la foi et le dialogue nécessaire entre foi et raison .

Nous avons parlé d'une Europe qui est une réalité morale et historique plutôt que géographique, avec ses valeurs a été "levain" des grandes causes de la civilisation pour le monde. Le préambule de la Constitution européenne débute avec énergie (Andrea Riccardi écrit): «Conscients que l'Europe est un continent porteur de civilisation ...". Mais maintenant, l'Europe est assiégé par une profonde crise culturelle, politique et religieuse ...
- Considérer la crise de natalité, les migrants... qui menace le bien-être économique; les  énormes difficultés pour la cohésion sociale et, surtout, l'individualisme qui ne voit les conséquences de l'avenir. Les événements à Londres en Juillet 2011 sont inquiétants...

Si nous regardons ce que Benoît XVI en Mars 2006 a clairement dit dans un discours au Parti populaire européen, qui a été un signe d'immaturité, et même faiblesse, reléguant la religion à la sphère privée, parce qu’ainsi reste exclu de la sphère publique, le dialogue nécessaire avec la tradition historique et religieuse.
Et, comme dans sa rencontre en Septembre 2010 avec des politiciens de Westminster Hall, à Londres, a affirmé le rôle légitime de l'Église comme un interlocuteur valable dans la défense de ce qu'il appelle «principes non négociables" de la vie publique (la défense de la vie humaine dans toutes ses phases, la reconnaissance de la structure naturelle du mariage et la famille ou de protéger le droit des parents à éduquer leurs propres enfants). «La religion, dit le Pape, n'est pas un problème que les législateurs doivent résoudre, mais une contribution essentielle au débat national."

Qu'est-ce que vous en pensez de l'image d’Europe projetée dans le monde hors d'Europe? Ou mieux, ce qu’on attend de l'Europe, à partir d'un point de vue des pays en pleine croissance? Quelle est notre mission?

Je n'irai pas à déterminer si Europe devriez avoir une voix plus unie et plus puissante devant les conflits, les relations économiques mondiales.
La sécularisation relativement heureuse qu’a vecu l’Europe et que vit l’Europe dans de nombreuses régions et pays, et que certaines voix veulent imposer à tous (par exemple en Irlande), c’est ce qui m'inquiète pour l’Andorre et inquiète à mes amis du monde non-européen, comme ma demande à un ami de l'Inde. Seraît-t’il impossible de croître en developement, en réduction de la pauvreté, sans perdre aussi notre propre vie culturelle et religieuse, avec l'adaptation à un monde qui fait silence sur Dieu? (Benoît XVI parle d'un temps d'éclipse de Dieu).

Une mission sera, par conséquent, ne pas marginaliser la religion, en particulier le christianisme, même dans les nations qui accordent une emphase élevée sur la tolérance. Il y a quelques uns qui veulent la voix de la religion se taire, ou du moins la voir reléguée à la sphère purement privée. D'autres encore soutiennent que, -paradoxalement, avec l'intention d'éliminer la discrimination-, les chrétiens qui jouent un rôle public on devrait leur demander dans certains moments d’agir contre leur conscience.

Ces signes d'inquiétude que je partage, ils ont des racines dans la rupture de la relation entre foi et raison, une partie essentielle du patrimoine culturel européen.
La culture européenne découle de la rencontre féconde entre foi chrétienne et la pensée philosophique grecque. C’est le christianisme qui a suscité dans la culture européenne une extraordinaire créativité, à travers un dialogue continu avec l'Evangile, dialogue parfois contradictoire, mais toujours fécond.

En ce sens, la foi chrétienne n'est pas un obstacle mais un pont pour le dialogue avec d'autres mondes. Il est faux de penser que la culture purement rationnelle, avec sa tolérance, permet une approche plus facile à d'autres religions. La rationalité pure séparée de Dieu n'est pas suffisant, mais nécessite une plus grande rationalité qui voit Dieu en harmonie avec la raison; nous devons montrer que la foi chrétienne qui s'est développé en Europe, est aussi un moyen d'harmoniser la raison et la culture.
L'Europe ne doit pas faire l’apostasie ou de Dieu ou de sa propre identité et doit se décider de construire une «maison commune» ouverte aux valeurs universelles et absolues.

-    On ne peut penser à construire une véritable "maison commune" Européenne sans prendre en compte l'identité des peuples de ce continent. Il est, en effait, une identité historique, culturelle et morale, plus encore que géographique, économique ou politique; une identité constituée par un ensemble de valeurs universelles que la religion (et le christianisme en particulier) a contribué à la construction, en ayant  un rôle non seulement historique mais fondateur par rapport à l'Europe. Ces valeurs, qui constituent l'âme du continent, doivent demeurer dans l'Europe du troisième millénaire comme un «ferment» de civilisation pour le monde entier.
Si l'Europe veut se présenter comme une communauté de valeurs, ne peut pas mettre de plus en plus en question l'existence de valeurs universelles et absolues. Cette forme unique d '«apostasie» de soi avant que de Dieu, ne peut nous induire à douter de sa propre identité? (Benoît XVI se posait cette question)
Cela finira par répandre la conviction que «l'évaluation des biens» est la seule voie pour le discernement moral et que le bien commun est synonyme d'un accord. En réalité, si l'accord peut être un équilibre légitime d'intérêts différents, il devient le mal commun parce que qu'il s'agit d'accords qui nuisent à la nature de l'homme.

Une communauté qui se construit sans respecter la dignité authentique de l'être humain, en oubliant que chaque personne est créée à l'image de Dieu, finit par ne pas faire de bien à personne. Pour cette raison, il est de plus en plus essentiel pour l'Europe se garder d’un comportement pragmatique, aujourd'hui si répandu, et qui justifie systématiquement abandonner les valeurs humaines essentielles, comme s’il était inévitable l’acceptation d'un mal mineur. Ce pragmatisme, présenté comme équilibré et réaliste, dans le fond n'est pas comme ça parce qu'il nie la dimension des valeurs et des idéaux inhérents à la nature humaine.
Ce pragmatisme, inséré dans des courants laïcistes et relativistes, finit par nier aux chrétiens le droit d'intervenir en tant que tels dans le débat public ou, du moins, ne se valorise leur contribution en disant qu’ils souhaitent protéger des privilèges injustifiés.
À ce moment historique, l'Europe doit être "garant de la primauté du droit et le promoteur efficace de valeurs universelles» et «ne peut manquer de ne pas  reconnaître clairement l'existence certaine d'une nature humaine stable et permanente, source de droits communs à tous les individus" .

En conclusion:
Dans cette Europe du début du troisième millénaire, les chrétiens sont invités à donner raison de notre espérance de manière perseverante et convencue , de le faire avec douceur et respect envers tous, mais aussi avec la conviction de l'urgence de   l'engagement de la nouvelle évangélisation. Et parmi les priorités de cette évangélisation, nous ne pouvons pas oublier «l'éthique de la solidarité", invitant tous à reconnaître le primat de la personne sur la simple logique du marché; le dialogue interreligieux; et  la responsabilité de l'Europe avec toute la famille humaine et avec cette grande maison qu’est le monde entier.